samedi 11 février 2012

L’amour ne dure-t-il que trois ans ?


Quoi de mieux que d’inaugurer ce blog  – à quelques jours de la Saint Valentin –   par un article abordant le thème de l’amour ? Le 14 février est une date symbolique pour tous, et particulièrement pour moi. En effet, c’est ce jour là où j’ai succombé aux charmes de la femme qui se révèlera être la mère de mes enfants. Ce qui est plutôt amusant, est que cela fera 3 ans précisément que nous vivons ensemble. Il est temps pour moi de vérifier si Frédéric Beigbeder disait vrai lorsqu’il soutenait que  « l’amour dure trois ans », ou si, une fois de plus, tout cela n’était qu’un vulgaire slogan publicitaire…


« La première année on achète les meubles, la deuxième année on déplace les meubles, la troisième année on partage les meubles »

A l’origine de la théorie de l’auteur, consistant à dire que l’amour ne pouvait survivre plus de trois ans, on retrouve avant tout une démonstration cartésienne, puisée sur des pseudos vérités physiques, démontrant que chimiquement, le corps ne produit plus les substances nécessaires à l’épanouissement du couple au-delà de cette date fatidique.
Il faut dire que F. Beigbeder est un fin connaisseur en la matière : Les substances chimiques – et autres – étant son domaine de prédilection, il n’est donc pas étonnant de le voir ainsi parler en expert.
Cynisme mis à part, tout cela traduit parfaitement le contresens que l’on fait généralement à l’amour. Qu’est-ce que réellement l’amour ? Comment le définit-on ?
Il semblerait que l’écrivain – tout comme un grand nombre de personnes – limite la vision de l’amour à celle du plaisir pris à partager des émotions avec une autre personne. Réduisant en quelque sorte l’Amour à une dose continue d’opium. Vu comme cela, il n’est pas étonnant de tomber de désillusions en désillusions.
En réalité, l’amour, chez F. Beigbeder, semble n’être qu’un simple objet de consommation supplémentaire dans la vie de chacun, destiné à assouvir un sentiment de manque. D’ailleurs tout ou presque, dans ses livres, prend toujours racine dans le consumérisme à outrance et ce que l’on pourrait nommer « le palliatisme ».
Les notions de l’amour qu’il développe sont à l’image de l’auteur : Explosif, sans limite, mais éphémère.


« L’amour est avant tout la volonté de dépasser son ego. »  

On peut alors s’intéresser aux causes réelles de l’amour : Pourquoi aime-t-on ? Quel serait le but de cette expérience unique que l’on vit à deux ?  Chacun possède ses propres convictions, mais il parait évident que les plus spirituels d’entre nous sont disposés à demeurer les plus heureux en amour.
Pour ma part, je considère l’amour comme un examen, comme tout ce que nous offre la vie. Ce n’est qu’une simple épreuve à surmonter avec tout ce que cela contient : Les moments de joie, de peine, parfois de haine et d’excès. Il n’existe pas d’idylle parfaite, en cela je rejoins Beigbeder. Cependant il y a deux visions des choses :
La première est de se dire qu’il n’y a d’intérêts que dans le court terme, la consommation, et le plaisir immédiat. La seconde de vouloir construire, apprendre à faire les concessions nécessaires pour avancer ensemble. En cela on peut réellement dire que l’amour est avant tout la volonté de dépasser son égo.


« Si vous choisissez le chemin de la facilité et que vous vous reposez sur des éléments superficiels, comme l’attache physique, l’euphorie des sentiments, le bien être social qu’il apporte, votre amour se consumera très vite »

Comme dans tous choix que nous sommes amenés à prendre dans la vie, deux chemins s’offrent à nous. Très souvent, il y en a un qui parait plutôt dégagé, à plat, oscillant à travers une plaine. Et un autre, ardu, montagneux, rempli de ronces et de mauvaises herbes en tout genre.
L’humain, réduit à sa conscience d’homme, choisit bien souvent celui qui lui parait être le plus praticable, du moins, le plus facile à emprunter.
 Oui mais voilà : Au fil du temps, le chemin commence progressivement à se détériorer. Ce chemin si placide commence à se transformer en pente dangereuse et se faire de plus en plus étroit, au risque de vous faire tomber dans un ravin. Alors que l’autre, lui, devient de plus en plus clair et accessible au fur et à mesure des efforts escomptés.
L’amour est pareil. Si vous choisissez le chemin de la facilité et que vous vous reposez sur des éléments superficiels, comme l’attache physique, l’euphorie des sentiments, le bien être social qu’il apporte, votre amour se consumera très vite.
Par contre, si vous choisissez et acceptez les difficultés liées à un amour sincère, loyal et structurel, vous finirez par obtenir un trésor bien plus précieux et durable que vous ne l’auriez obtenu en cédant à l’appel pourtant si tentant du courtermisme.


Et vous ; Comment vivez-vous votre amour ? (Ou comment souhaitez-vous le vivre ? Pour celles et ceux qui le cherchent encore J )

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